Avertissement

Ces pages, qui complètent la chronologie du tome 1, débutent par la genèse du voyage en bateau et la construction de Chercha-Païs. En ces temps reculés, l’improvisation fantaisiste était un moyen de réussir à peu près aussi sûr que de suivre les rares, et parfois contestables, avis en la matière. Pour le constructeur amateur établi au cœur de l’Auvergne, tout faisait défaut et il était alors impossible, par exemple, de se procurer la moindre visserie en inox. À ce handicap s’ajoutait notre incompétence dans certains domaines : le barrotagebarrotage : action de mettre des barots (structure transversale du pont ou du roof). des roofs fut ainsi confectionné en acier et non pas en bois ! Pour aggraver notre cas, les maigres connaissances de l’équipage étaient purement livresques, aucun d’entre nous n’ayant jamais navigué.

Les chapitres suivants disent l’émerveillement des débuts, où tout est neuf et à découvrir, y compris les bêtises à ne pas reproduire. Quand je retrace ensuite des épisodes de navigation en famille, avec notre fille Cécile, née en route, ainsi que quelques péripéties en duo, les pièces du puzzle s’imbriquent avec les chapitres du tome précédent.

Ce volume se termine en un autre siècle, au temps d’après Chercha-Païs, quand j’ai été sollicité pour assurer des convoyages et pour être skipper de voiliers de location, parfois à bord de navires suréquipés, du dessalinisateur au radar, en passant par le sondeur oblique et les connections satellites. Cursus maritime dont la dernière ligne s’est écrite en Thaïlande en 2013, au cours d’une croisière qui m’a fait retrouver Jean-Paul, mon vieux complice d’aventures au Venezuela. La boucle est bouclée.