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DépartVeille3 Avril 2003LendemainArrivée



Écoutez le journal audio (le son original de la traversée !) :





Journal écrit :
Au petit jour, on renvoie GV1. La houle s'est formée, état de surface correct. Bon cap SO. Dans la matinée, on renvoie GV et M1, petit temps et on stoppe vers midi pour sécher les affaires et bricoler la barre et baignade. Souffre chaleur. Le vent reprend et on suit le soleil pendant l'AM. Petit temps puis le vent tourne NO. On file au bon plein, bon cap SO.

Nuit parfaite. GV2/M1. Bon cap SO.

La route du jour :

 Zoom ]

Journal audio (transcription) :



Plage 9

Max : Voilà, on est le 3 avril ?

Man : Le 3 avril.

Max : 3 avril. On a passé trois nuits. Trois nuits ! Et si on compte… comme on n’a pas de trucs pour mesurer la distance, si on compte qu’on mettra 30 jours, on en a fait un dixième. Et alors, (rigole), je ne sais pas ce que ça présage, mais déjà, là c’est petit temps, petit temps. On est au portant petit temps, il y a encore une houle résiduelle assez importante, et ben déjà, on souffre vachement de la chaleur. Euh oui il n’y a pas d’endroit pour s’abriter sur le bateau, et dans le coffre, le pont est surchauffé, ça fait étuve quoi ! alors on a chaud là ! On a mis en panne un instant pour pouvoir faire un plouf, pour se rafraîchir parce que… On devient dingue !

Man : Ouais mais surtout, on a fait les cons, on a oublié de s’acheter des suroîts, des grands chapeaux de marins d’autre fois, qui abritaient vachement bien.

Max : Tiens ton cap bon dieu ! Tiens ton cap !

Man : Bon alors aujourd’hui, vraiment le ciel est bleu bleu bleu, il n’y a pas un nuage, rien du tout, c’est la canicule… Et alors cette nuit, on a eu de la chance, il y a eu aussi un ciel très dégagé, donc on a eu plein d’étoiles toute la nuit, je pense qu’on a fait un bon cap assez sûr. On tient toujours du sud-ouest.

Max : Pour chercher la chaleur ! Paradoxalement ! ( il rigole). La chaleur pour la nuit, pour la nuit. Parce que c’est la nuit qu’on souffre du froid et on cherche de la chaleur.

Man Cela dit, si il fait un peu trop chaud, on n’a qu‘à pas faire trop de sud ouest, on n’a qu’à faire…

Max : …pas mal d’ouest, de mettre beaucoup d’ouest dans notre sud !

Man : Ouest sud Ouest !

Plage 10

Max : Toujours le 3 avril, il n’est même pas midi solaire, et on a un problème.

Man : Et ben voilà, comme l’été arrive, on est en avril, le soleil est très haut dans le ciel… Et bien sûr il se lève à l’Est, et se couche à l’Ouest, là on sait la direction pour naviguer sous un cap à peu près précis, mais dès qu’il est un peu trop haut, en fait, on ne sait plus du tout son azimut. Et alors là vraiment, vraiment, on est très perdu parce que on ne sait pas quoi suivre. Dans ce cas-là, on a pris une option sur le vent, et puis on dirait qu’il y a une houle résiduelle de nord, par-là… Donc on continue, malgré tout, malgré cette imprécision de cap.



Plage 11

Max : Je vais parler un peu de la nuit dernière.

Man : La nuit du 2 avril.

Max La nuit du 2 avril. Voilà ! Le soleil se couche donc à l’Ouest, et il laisse une lueur rougeâtre un bon moment, persistante vers l’Ouest. Alors ça nous donne le temps de voir les étoiles évidemment, qui apparaissent les unes après les autres. D’abord en premier ce n’est pas une étoile, c’est Jupiter, mais qui est très très haut au dessus de nous, et ensuite Sirius qui est très brillante. Voilà… Sirius est à proximité d’Orion, et c’est une constellation qui nous intéresse beaucoup. En fait, comme on fait route vers le sud-ouest, au début de la nuit, on fait un peu route vers Orion. Et on sait que, en tout cas, sue lorsque Orion se couche, le centre d’Orion, c’est le Baudrier d’Orion, se couche absolument à l’Ouest vrai. Et donc c’est un précieux indicateur. D’un autre côté, évidemment, tout le monde connaît la Polaire, du moins j’espère ! Et la Polaire elle est omniprésente dans notre ciel, c’est la seule certitude dans le ciel, c’est ce qui indique l’axe des pôles en fait, et toutes les étoiles tournent autour de l’étoile Polaire. Alors l’étoile polaire, on la regarde fréquemment tout au cours de la nuit, et cela nous permet d’estimer l’azimut, donc la direction, de toutes les autres étoiles. Alors il y en a que qui disparaît, mais on en prend une autre, on évalue son azimut avec la Polaire, en gros, et puis après elle nous sert de repère, Et on fait route… Et on jongle d’une étoile à l’autre comme ça, pour se repérer…

Man : Alors quelle est la suite d’étoiles qu’on suit?

Max La suite d’étoile ? (il merde…)

Man : Sirius apparaît en premier. Et en dessous, Canopus. Canopus qui est sur le ciel Sud. Et ça, la direction Sirius-Canopus, ça nous donne la direction du Sud, en premier. Et ensuite , comme Max dit, c’est Orion. On va vers le Baudrier d’Orion, et ensuite quand le Baudrier d’Orion descend peu à peu sur l’horizon…

Max : On chope Procyon…

Man : Voilà,… On garde Procyon un petit peu à droite de notre route, parce que on fait du sud-ouest, et après Procyon, on a une étoile qui s’appelle Alphar dans l’Hydre, et on tape un petit peu à droite de Alphar ce coup-ci, Ensuite on va vers Régulus dans le Lion, qu’on garde un peu il rigole), ça c’est un truc de marin ça, un cap style pas du 270, mais du 280…

Max : Garde ton cap, garde ton cap !

Man : Ouais, ouais. Et ensuite, toujours dans le Lion, on a Dénébola. Et quand tout cela s’est couché, on a Spica, l’étoile de la Vierge qui nous donne une bonne indication, une très belle étoile ! On fonce dessus. Et là, le jour se lève, et on est sauvé.

Max : Bon. Et puis sans compter que vers le milieu de la nuit et la fin de nuit, à ce moment-là on a le Scorpion qui se lève, c’est une gigantesque constellation qu’on ne voit pas très bien depuis la France, mais là, on la voit dans l’intégralité, elle se lève, elle est superbe, c’est immense dans le ciel, et on voit ça pendant toute la deuxième partie de la nuit. Sans compter, sans compter que juste avant le lever du soleil, on a la chance de voir Vénus qui se lève quasiment plein Est. Ça on a de la chance.

Plage 12

Max : Voilà, on va essayer de vous décrire sommairement notre petit bateau. Le petit bateau qu’on a construit dans notre grenier. Alors voilà : avec quelques bastaings de…, c’est à dire des poutres, de cèdre rouge qu’on a commandé chez un fournisseur, on a débité des petites lattes et on a construit une sorte de pirogue à balancier. Pirogue à balancier dont les cottes principales sont, pour la coque principale, c’est 6m50 de long et 80cm de large, et quand à son creux, c’est à dire sa hauteur, c’est 90cm. Alors en fait, on peu se glisser dedans, et être quasiment assis dedans. Voilà ! Et la coque latérale, elle fait 5m 50 de longueur sur 35cm de large. Elle est liée par deux belles traverses de sapin entourée de fibre de verre transparente, tout ça est en bois, apparemment, c’est du bois vernis tout ça, mais c’est recouvert de fibre transparente. On stratifie tout ça comme des planches de surf. C’est fait vraiment très délicatement pour qu’il n’y ait aucune bulle dans la fibre de verre, et le résultat est superbe, c’est tout transparent, c’est du vernis !

Man : Mais quel est le concept de la pirogue ?

Max : Concept ? Concept ? C’est simplement que… Comme dans notre esprit fou, on a décidé de faire une traversée de type maorie, on s’est inspiré en fait des pirogues à balancier qu’on voit en Pacifique, et qui existent aux îles Fidji, aux Samoa, des choses comme ça… Tahiti… Il y a des pirogues à balancier qui existent depuis tout temps. Et c’est que les grands navigateurs Maoris, à l’époque, qui, au début de notre ère, il y a environ 1500 ans, ont envahit, découvert toutes les îles du Pacifique avec de très grandes pirogues à balancier, ou des catamarans, des beaux engins de 30 mètres, qui portent des centaines de personnes, ce sont de vrais bateaux, pas des jouets comme Micromegas 3, faut pas croire ! Et nous, on a fait cette petite pirogue qui est… pour rester cohérents, dans la même lignée, qui est grée avec des voiles anciennes. Mais celles-ci par contre, sont d’inspiration bretonne ou basque. C’est un gréement de lougre, avec 2 voiles « au tiers », toutes blanches, ce sont des voiles simples. Les voiles au tiers, ce sont des voiles qui n’ont pas de fixation sur le mât, c’est à dire qu’elles ne sont pas ralinguées sur le mât, et elles ont une petite vergue en haut, et elles sont donc flottantes, libres, et tenues en 4 points.

Man : Bon. Evidemment, tout ça c’est d’ordre esthétique. Parce que comme on voulais faire quelque chose de très original, et puis quitte à faire quelque chose, autant que ce soit joli. Le tout est un joli petit bijou de construction ! Les mâts…, les mâts sont coniques tout en bois, les voiles sont de type ancien, la dérive est en bois feuilleté… On a 2 écoutilles avec deux bulles de plastique qui nous font penser à Tintin sur la lune… Mais bon. C’est une recherche d’esthétique de A à Z. En fait, on s’en mort les doigts, parce que le bateau serait mille fois mieux s’il était moderne. Par exemple, ces écoutilles, qui sont absolument magnifiques, sont strictement inutiles en gros, voire gênantes ! Puisque ces globes de verre, ça nous prend beaucoup de surface sur le pont, et comme on en a pas beaucoup, c’est très très très gênant.

Max : On ne peut pas marcher dessus !

Man : Et en plus, ça nous fait un four quand il y a du soleil ! C’est abominable en dessous!

Max : D’ailleurs, on peut dire facilement que le bateau est très très beau, et ça, ça ne se discute pas, c’est déjà sympa … Mais si on avait pris un simple petit bateau de 6m50 du commerce, ce serait beaucoup plus facile !

Man : Oui, mais ça serait beaucoup moins joli !

Max : Et alors, pareil pour le gréement. Le gréement est ancien, mais en fait, cela ne correspond absolument pas à ce type de navire, Il faudrait un bateau beaucoup plus gros pour pouvoir manier ce type de gréement. On a énormément de difficulté à le contrôler. Quand il y a beaucoup de vent, ça fait énormément de travail!

Man : Tout ça, si on avait eu un joli gréement marconi actuel, ça aurait été beaucoup plus facile ! Une plaisanterie ! Mais on est cinglé, et on le prouve !

Max : Et on le reste ! Et on peut aussi parler de la notion de travail. Parce qu’on est en plein Atlantique, il n’y a rien autour, alors évidemment tout le monde croit qu’on ne fait rien, en gros ! Mais si , mais si on fait ! On a déjà, et c’est très très contraignant, il faut tenir quand même la barre 24h sur 24. On est deux personnes, donc on se partage à deux, douze heures assis à la barre, rivés à la barre, en fleur de lotus, immobile, c’est très pénible de ne pas bouger comme ça, on ne bouge pas ! Là, c’est déjà très pénible. Mais ensuite, il y a la manutention, en sus ! Il faut monter le gréement, descendre le gréement, changer les voiles, prendre des ris, s’adapter au vent, mettre des tangons… Et ensuite, euh…, en plus de ça, il faut assurer la gestion du matériel, et on a pas mal de matériel à bord. Notamment, photo, vidéo, des cahiers aussi, quelques matériels de réparation, et tout ça doit être quand même bien tenu pour que ça ne souffre pas de l’humidité, en particulier le matériel vidéo, et la prise de son, et donc, faire un journal de bord sonore, faire un journal vidéo, et aussi photographique, c’est du travail en plus ! Et donc ça nous mène à des très grosses journées. On est très fatigué en fait finalement.

Man : En fait, oui oui, on est très très fatigué. D’autant plus que au niveau mouvements, on est plutôt style yogi, c’est à dire des heures et des heures à la barre, assis immobiles avec les jambes qui ne bougent pas du tout… On a juste le bras qui, en permanence, tient la barre qui bouge un peu, et pas dans une bonne position , et donc on souffre énormément des jambes, et rien que le fait de… par exemple, simplement s’habiller et se déshabiller est très fatiguant…

Max : Et difficile ! Difficile !

Man : Difficile ! Se déplacer sur le pont est difficile !

Max : On rampe sur le pont ! Parce que comme c’est un très petit bateau agité par le clapot, on peut pas tenir debout dessus…Faut qu’on rampe dessus… C’est bien désagréable ! Il faudrait qu’on se mette à la gymnastique dessus… faire des pompes, faire du culturisme! Mais bon, c’est du travail en plus, et on ne le fait pas…

Man : Oui, c’est assez difficile, je ne sais pas… peut-être que après quelques jours on va s’amariner, on va pouvoir le faire, mais vraiment pour l’instant, on est moulu de fatigue ! On a mal aux jambes, on a mal au dos... On a mal partout !

Max : (il rigole). Bon, ça s’était le 3 avril vers midi solaire…

Plage 13

(Longs bruits calmes d’intérieur et bruit de l’eau qui coule le long de la coque.)

Max : Etends un peu la lumière… ! Dans la nuit du 3 avril, on fait un petit son interne et on navigue tranquillement par une nuit douce…Le temps est parfait avec un vent léger, bien établi, et on fait route estimée au sud-ouest. Alors… On va raconter comment on fait. Alors au début de la nuit, euh… On attend… On a vu un tout petit quartier de lune se lever, puisqu’on est parti à la nouvelle lune… La lune noire, et trois jours après, on voit un tout petit secteur se lever, ça nous permet de nous orienter après le coucher de soleil…Et ensuite, les étoiles apparaissent et c’est là qu’on peut prendre un cap plus précis. D’abord, on fait cap sur Orion, environ, pour faire une route vers le sud-ouest. Ensuite…, ce soir par exemple, c’est moi qui ai pris la barre, Maximilien, et Emmanuel est allé se coucher, et… En premier lieu je regarde un truc maintenant, un truc qu’on regarder de plus en plus souvent, et la Polaire, et la Grande Ourse. Et ce truc-là c’est fabuleux parce que… C’est comme si on voyait une immense horloge tourner, en fait ! La Polaire, c’est l’axe des aiguilles et la Grande Ourse, c’est l’aiguille. Et c’est en fait une horloge 24h. Alors maintenant on va regarder tous les soirs, au coucher de soleil, dès qu’on la voit, la position de deux étoiles de la Grande Ourse, qui sont à peu près dans la direction de la Polaire. Et ça, ça nous donne comme une aiguille. Et on fit la même chose le matin…

Man : Sauf que ça tourne en sens contraire !

Max : Oui, ça tourne en sens contraire évidemment ! Mais c’est pas grave ça ! On corrige facilement… Il suffit de faire comme si on regardait dans un miroir, on corrige le sens de rotation. Alors c’est juste une montre 24h. Puisqu’on n’a pas de montre à bord, c’est notre seule montre, et c’est vachement bien ! Parce qu’on s’est aperçu qu’avec ce biais-là, on a une notion du temps qui passe… Et par exemple, pour prendre nos quarts…, on peut à peu près régler des espaces de temps. Bon…, on fait des espaces de temps d’environ 2 heures pour nous, hein Gromf ?

Man : Oui…! Enfin c’est difficile ! Parce qu’un espace de temps ça correspond à une heure de rotation sur la petite aiguille sur une montre, mais ça, c’est difficilement lisible sans cadrant. Donc on a quand même bataillé tous les deux pour nos quarts cette nuit ! Parce qu’on avait vraiment sommeil !

Max : Mais maintenant ça va. On est toujours en pleine nuit, et d’après notre horloge, la Polaire et la Grande Ourse… Il est largement minuit passé, en temps local évidemment !

(bruits intérieurs, l’eau qui court, belle vitesse).

Plage 14

Max : Aujourd’hui donc, la nuit du 3 avril hein… Et ben moi Max, j’ai découvert quelque chose qui fait plaisir ! C’est… Je pense qu’on a commencé à distinguer la Croix du Sud. C’est bon signe, ça veut dire qu’on fait bonne route. On a fait cap au sud-ouest pour aller prendre de l’eau chaude. Et puis en gros, il faut aussi qu’on atteigne des latitude plus au sud, et même la latitude de la Guadeloupe avant d’arriver en Guadeloupe, pour reconnaître le ciel avant . Et alors, euh… La Croix du Sud, on l’a distinguée, et puis en même temps que deux étoiles à côté, c’est… Euh… Rigel Kentaurus, et euh… Adar. Et bon, pour le moment, tout ça c’est bas sur l’horizon, très bas, et comme il y a une visibilité…La visibilité n’est pas phénoménale , en tous cas pour le moment. Euh… On ne peut voir des étoiles que vers trois à quatre degrés au dessus de l’horizon. On ne voit pas encore en dessous. On espère qu’on verra en dessous en allant plus au sud hein… avec des airs plus secs, les airs sahariens sont très secs, l’Alizé souffle…, c’est une des caractéristiques de l’alizé, et c’est un air formidable, chaud et sec, même en plein océan. Bon alors, on est super content quoi !

Plage 15

(bruit fort du bateau qui marche vite)

Max : Comme on l’entend, le bateau file à bonne vitesse, et on est très content… Les voiles sont bien établies, très stables… En fait, elles sont bien prises sur le balancier, frappées sur le balancier, et elles n’ont pas bougé depuis des heures et des heures, c’est extra ! Hein Gromf ?

Man : Ouais. Il n’y a vraiment pas de boulot. Et là, on file à… quoi ? 6 nœuds… 6 bons nœuds, sept nœuds peut-être ? C’est super ! Mais au fait, Max a l’air de découvrir que la Grande Ourse est une horloge ! Ça on le savais déjà depuis longtemps !

Max : J’ai toujours été un grand bêta !

Man : Mais non, c’est pas ça ! Mais nous, quand on observe le ciel dans notre jardin, en fait, on n’a qu’une partie sud du ciel qui est visible, et puis, toujours, lorsqu’on va voir le ciel, c’est en pleine nuit… Alors on se lève, et on va se coucher tout de suite. Donc on ne voit pas le mouvement de cette horloge ! Alors que là, on est dessous… (il rigole), pendant douze heures de suite ! Puisque la nuit dure douze heures, sous cette latitude. Et donc on a vraiment le temps de la voir tourner. C’est ça… On voit tourner le ciel.

Max : C’était d’ailleurs un des thème de notre expédition : découvrir le ciel plus qu’on ne l’a jamais fait… Et peut-être plus que beaucoup de gens ne le font à notre époque. A part les astronomes, mais qui voient ça de manière très théorique et à travers de gros engins. Cela n’est pas la même chose. Nous, c’est l’observation oculaire. Donc toute notre observation est axée sur l’extérieur…

Au lieu d’être bêtement fixés sur des cadrans lumineux et puis une boussole en particulier, eh bien on regarde l’extérieur et non pas l’intérieur. (bruits d’eau intérieur, bonne marche) Fin de son du 3 avril.


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